Cartographier le système d’information météorologique au Togo

Renforcer la maîtrise et la coordination des données météorologiques au Togo : tel est l’objectif poursuivi par l’atelier national organisé ce jeudi 24 avril 2025 à Lomé. Sous l’égide de l’Agence nationale de la météorologie au Togo (ANAMET), et avec l’appui du Programme de résilience du système alimentaire (FSRP) soutenu par la Banque mondiale, les parties prenantes ont examiné un rapport provisoire dressant la première cartographie nationale des acteurs de la météorologie.
Traditionnellement confiée à l’ANAMET, la production et la diffusion des données météorologiques relèvent d’une mission régalienne. Toutefois, face à l’installation croissante de stations météorologiques par d’autres institutions publiques ou privées pour répondre à des besoins spécifiques, le besoin de recensement et de coordination s’est imposé.
Présentant les grandes lignes du projet, Dr ISSAOU Latifou, Directeur Général de l’ANAMET, a expliqué : « La cartographie vise à identifier tous les acteurs qui, de près ou de loin, interviennent dans la production de données météorologiques au Togo. Elle nous permettra d’avoir une vision claire de qui fait quoi, où, et avec quels équipements. »

Photo des participants lors des travaux
Le rapport provisoire présenté par le consultant Dr FOLEGA Fousseni maître de conférences à l’Université de Lomé recense plusieurs entités au-delà de l’ANAMET, notamment l’ASECNA pour la navigation aérienne, les instituts agricoles comme l’ITRA et l’ICAT, la préfecture maritime, ainsi que diverses structures privées disposant d’instruments de mesure.
« Certaines structures produisent des données que l’ANAMET ne peut pas toujours contrôler directement. Grâce à cette cartographie, nous pourrons combler les vides, éviter les doublons, et surtout mieux coordonner nos efforts », a précisé Dr ISSAOU.
Au-delà du simple recensement, la cartographie se veut un outil pratique. À titre d’exemple, lorsqu’un utilisateur demandera des informations spécifiques — telles que des données sur la pollution de l’air , l’ANAMET pourra orienter immédiatement vers l’Agence nationale de gestion de l’environnement (ANGE) ou tout autre acteur compétent.
Pour Dr ISSAOU, cet exercice de cartographie s’inscrit dans une dynamique plus large : « Il s’agit aussi de renforcer les capacités des différents acteurs, en matière d’installation, de collecte et d’élaboration de données météorologiques, pour garantir des informations fiables au service de notre développement durable. »
Les observations et recommandations formulées durant l’atelier alimenteront la version finale de la cartographie, attendue comme une boussole stratégique pour mieux organiser, valoriser et mutualiser les efforts dans le domaine météorologique au Togo.